Promulguée le 2 août 2021 et devenue effective au 1er avril 2022, la loi Santé au travail est donc effective depuis un peu plus d’un an. Ainsi Santé Publique France, qui observe ces maladies depuis 2004 via un programme de surveillance, a dévoilé une enquête sur la surveillance des affections professionnelles sur la période 2012 – 2018.
Le rapport souligne dans un premier lieu que les maladies professionnelles non reconnues par les régimes de sécurité sociale ont un impact sur la santé publique. Parmi ces maladies professionnelles, on trouve principalement les troubles musculosquelettiques (TMS) et la souffrance physique.
Quelques chiffres : que ce soit chez les hommes comme chez les femmes, le signalement des maladies professionnelles augmente entre 2016 et 2018 (1,4 chez les hommes et 1,5 chez les femmes).
Les femmes sont plus touchées par ces maladies professionnelles (entre 2,8% et 4,4% chaque année).
Elles sont également touchées par les facteurs d’exposition de nature organisationnelle, relationnelle et éthique lorsqu’elles souffrent de ces affections.
Les femmes les plus touchées ont entre 35 et 44 ans alors que les hommes ont entre 45 et 54 ans.
En revanche, la déclaration de ces maladies reste incomplète. En 2018, 70% sont déclarés en maladies à caractère professionnel alors qu’elles correspondent à des MPI (Maladies Professionnelles Indemnisantes).
Dans 65% des cas, cela s’explique par une méconnaissance du processus du salarié, mais dans 22% des cas cela s’explique par la peur de perdre son emploi.
Le rapport complet est disponible sur le site de Santé Publique France.