Pour lutter contre la multiplication des arnaques, le gouvernement veut instaurer une participation financière des salariés au Compte Personnel de Formation (CPF).
Un amendement prévoit qu’à partir de 2023, les salariés payent une partie des formations qu’ils suivent dans le cadre du CPF.
La participation désormais demandée devrait être calculée de manière forfaitaire ou proportionnellement au coût de la formation, dans la limite d’un plafond, entre 20 et 30% selon Les Echos.
Les modalités seront précisées lors d’un décret qui suivra la mise en place de cet amendement.
En revanche, les demandeurs d’emploi ne seront pas concernés par cette modification « pour ne pas pénaliser les titulaires de CPF qui ont le plus besoin d’une formation » explique les motifs de l’amendement. Elisabeth Borne et le gouvernement devrait faire adopter cet amendement via l’article 49.3, lors de la nouvelle lecture du budget 2023 de l’Assemblée nationale. « Il y a un peu de régulation, un petit reste à charge qui permet aux Français de ne pas tomber dans des arnaques et à l’État de ne pas payer des formations qui n’en sont pas » assure Olivier Véran, porte-parole du gouvernement.
Cette mesure a été décidée pour mettre fin aux arnaques au Compte Professionnel de Formation (CPF).
Le gouvernement avait déjà décidé de limiter les appels intrusifs à toute heure de la journée pour des formations parfois douteuses. Le démarchage est désormais interdit.
Depuis le 25 octobre, il faut également se créer une identité numérique pour accéder à son CPF (cliquez ici pour accéder au site du CPF), ce qui a fait nettement reculer la demande.
Le Compte Professionnel de Formation, rappel ?
Le CPF a été créé en 2015. L’idée était de permettre à tous les Français en activité de plus de 16 ans de bénéficier d’heures de formation dans le domaine qu’il souhaitait. En 2019, le compte CPF n’est plus calculé en heures de formation mais en euros.
Cinq millions de personnes ont été formées ces trois dernières années pour un coût total de ces formations de 7 milliards d’euros selon la Caisse des dépôts et consignation (CDC).
Le coût des formations est également de plus en plus cher (1358€ en moyenne en 2021 selon la CDC).